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mercredi 4 septembre 2013

"Les Gardiens des Eléments, tome 1 : La Maitresse du Vent"



Auteur : Rachel Caine
Titre VO : Ill Wind
Editeur : Panini Books
Collection : Crimson

Résumé (4e de Cover)

Les gardiens existent depuis toujours. Certains d’entre eux contrôlent le feu, d’autres la terre, l’eau ou le vent, et les plus puissants sont capables de contrôler plus d’un élément. Faute de gardiens, Mère Nature ferait sans mal disparaître l’humanité de la surface de la Terre…

Joanne Baldwin est une gardienne des éléments : en général, il lui suffit de faire un geste de la main pour apprivoiser la tempête la plus violente. Mais Joanne doit faire face à de terribles accusations de meurtres. Elle doit maintenant sauver sa peau.

Son seul espoir s’appelle Lewis, le plus puissant des gardiens, aujourd’hui l’homme le plus recherché du monde. Sans lui, les chances de survie de Joanne fondent comme neige au soleil… Elle parcourt les routes des États-Unis dans sa Mustang, en espérant que Lewis puisse l’aider, tout en essayant d’échapper à la tempête qui veut sa peau…

Mon avis

Coup de Cœur !

Depuis le temps que je lis de l’Urban Fantasy (bit-lit pour la majorité des personnes… mais je n’aime pas *plus* ce terme. On y englobe la romance paranormale (Confrérie de la dague noire et cie) et le young-adult (Twilight et cie)) je commence tout doucement à être blasé. J’ai lu un peu tout ce qui se faisait (à titre indicatif, je suis actuellement à 22 séries d’UF, dont 1 de terminée) dans le domaine : vampires, loup-garou, sorcières, démons,… autant dire que je deviens peu à peu un plus exigeant.
Alors, quand en janvier la défunte maison d’édition Eclipse est reprise par Panini lançant la collection Crimson avec des séries en poche, et que le fer de lance de la collection est cette série qui me tapait dans l’œil auparavant, autant dire que je ne me suis pas fait prié.
Commencé lors d’un voyage à Bruges après mes examens de janvier et terminé deux jours plus tard, je peux affirmer que ce tome 1 est un énorme, un gigantesque coup de cœur !

Rachel Caine est une auteure que je connais de nom, sa série Vampire City publiée chez Hachette dans la collection Black Moon, étant sortie avant en VF. N’ayant pas lu la 1ère, je suis dans l’impossibilité de comparer les deux œuvres, mais je peux simplement dire que le pitch et le public visé ne sont pas les même : les jeunes adultes dans le cadre de Vampire City, les adultes dans l’autre.
Cette série qui comporte 9 tomes en VO est terminée et comporte un spin-off de 4 tomes, terminé également.
Je trouve la couverture jolie, tout à fait dans le ton du roman et bien représentative du genre. En plus, contrairement à Eclipse qui pratiquait des prix exorbitants (18 euros en moyenne pour quelque chose entre le semi-format et le grand format) cette nouvelle collection sort les romans en poche à des prix on ne peut plus raisonnables et possédant une meilleure visibilité que chez Eclipse (on peut les trouver dans toutes (ou presque) les librairies et même dans les supermarchés !).

Le roman est divisé en 5 chapitres (disons des parties plutôt), ce qui fait qu’il faut assez longtemps avant d’en terminer un (le livre approchant des 400 pages). Heureusement, l’auteure offre de nombreuses coupures, permettant de poser le bouquin. Mais ce n’est absolument pas gênant, tellement le roman est prenant, on arrive très rapidement à la fin d’un « chapitre ».
Ils ne sont d’ailleurs pas appelés chapitres, mais bulletins. Pourquoi me direz-vous ? L’explication est très simple : cela à directement à voir avec la mythologie de l’auteure, vu que ces bulletins ont rapport avec la météo. Je reviendrai sur la mythologie plus tard mais c’est très bien fait : on a véritablement l’impression de lire un bulletin météo.

Le roman s’ouvre avec un « prologue » qui en fait un extrait du manuel « Comment posséder un djinn ? » qui plonge directement le lecteur dans la mythologie du récit. C’est bien présenté et assez mystérieux pour donner envie d’en savoir plus.
Cependant, une fois arrivé au premier bulletin, ce n’est pas encore là qu’on aura nos explications : on entre in medias res (merci les études de romaniste !) dans le récit (pour les incultes, on entre dans le récit alors qu’il a déjà commencé).
On ne sait pas ce que cherche l’héroïne, ni qui est Lewis, ni ce que sont vraiment les djinn et encore moins les gardiens… et c’est juste génial.
L’auteure distille ses éléments au compte-goutte, au fur et à mesure de l’avancement de l’histoire et ce au moyen de divers flash-back. On ne perd pas de temps en explications inutiles pendant 30 pages, non, on suit l’action globale du récit (à savoir que Joanne recherche activement Lewis et est poursuivie par une tempête et l’association des gardiens : c’est dans les grandes lignes) et par moments, nous avons droit à des explications sur tel ou tel personnage ou ce que sont les gardiens, sans oublier aussi ce qui a amené Joanne à cette situation et quelques autres éléments.
Je n’en dévoilerai pas davantage concernant la mythologie de l’auteure, c’est véritablement le genre de choses qui se découvrent par soi-même. J’ai simplement adoré ce côté neuf dans l’Urban Fantasy : cette idée d’une mère Nature capricieuse que seules certaines personnes peuvent contenir par leur affinité avec un (ou plusieurs mais c’est très rare) éléments m’a énormément plu. En plus, les djinns ne sont pas (ou alors très peu) présent dans ce genre : c’est frais et neuf, ça fait un bien fou.
Il y a cependant un léger bémol (mais vraiment léger, pas du tout de quoi en faire tout un fromage) : les explications parfois trop scientifiques et peu claires de l’auteure. On sent qu’il y a eu énormément de recherches de sa part, on parle de pôles magnétiques lors des tempêtes, de courants d’airs dans la mésosphère… mais voilà, c’est un peu trop scientifique justement. Il faut coupler à cela le talent de Joanne qui ressent la tempête et l’énergie du vent et l’on est un peu perdu. Personnellement, c’est le seul point véritablement négatif que j’ai trouvé et il ne gâche pas le roman, loin de là.
Concernant le rythme, je l’ai trouvé très bon, justement par le balancement entre la quête principale et les flash-back : on a de l’action et ensuite de l’accalmie. Le manque d’infos au départ et le fait qu’elles soient données partiellement à chaque fois font tourner les pages du roman et plus on avance dans le récit, plus les pièces du puzzle se mettent en place.
Le fait que la quête soit construite comme un véritable road-trip à travers les USA contribue grandement au charme du roman : il y a véritablement cette idée de menace derrière l’héroïne et la fuite. En pus, les rebondissements sont légions, on passe d’éclairs frappant une voiture à des bulles d’airs coupant l’oxygène de Joanne… il est assez difficile de s’ennuyer.

Concernant les personnages, Joanne est une héroïne plutôt classique dans le genre : forte, cynique et tête brulée. Cependant, elle est assez attachante, de par son humour et un passion singulière : notre narratrice (parce qu’on suit l’histoire de son point de vue) a en effet une passion dévorante… pour les voitures (rapides de préférence).
C’est un aspect assez drôle chez elle : elle leur donne même de petits noms (Delilah) et s’inquiète lorsqu’on l’attaque que sa voiture soit abîmée. On avait déjà une femme qui aimait les voitures dans la série Mercy Thompson de Patricia Briggs, mais c’est parce que Mercy est mécanicienne. En plus, elle adore également dépasser allègrement les limitations de vitesse (160 km/h pour exemple). Cette passion rajoute une touche d’humour bienvenue.
On a ensuite David. Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah David, il est tellement chou (en plus, il s’appelle David – ceux qui me connaissent comprendront la référence). On ne sait rien de lui lorsque Joanne le rencontre sur le bord d’une autoroute, l’auteure fait bien attention à nous le rendre mystérieux. On ne sait rien de lui, juste qu’il adore lire de vieux livres de poches.
Autant dire que la surprise est de taille lorsque l’on apprend qui il est vraiment et ses véritables motivations.
Les autres personnages sont esquissés, on suit véritablement Joanne et David dans leur périple.

Que dire d’autre de ce roman sinon qu’il possède une bonne dose d’action, un univers original et bien pensé et des personnages principaux attachants ? Ainsi qu’une fin du tonnerre qui donne envie de lire le volet suivant !

Ma Note : 19/20
+ Coup de Cœur ! 

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